Sorti en grandes pompes le 5 avril 2016 en exclusivité sur Windows 10 (Xbox One et PC), Quantum Break est une toute nouvelle franchise développée par Remedy Entertainment, sous la direction du grand Sam Lake (le papa de Max Payne), pour Microsoft Studios. 

Cela faisait longtemps que j’attendais cette sortie, depuis son annonce à l’E3 2013 pour être exact, et je vous avoue que j’ai pris mon temps pour le savourer. La premier vidéo de gameplay m’avait littéralement scotché et je n’avais qu’une crainte, que le jeu ne soit pas à la hauteur.

1. Synopsis :

Vous incarnez Jack Joyce, un trentenaire à la jeunesse un peu tourmentée, qui se rend le 9 octobre 2016 à l’université de Riverport à la demande du milliardaire à la tête de Monarch Solutions et ami de longue date Paul Serene, qui souhaite lui montrer quelque chose d’unique : une machine à remonter le temps. Jack aide Paul à réaliser un essai de voyage temporel mais tout ne se passe pas comme prévu et ils créent sans le vouloir une fracture temporelle qui va empirer inexorablement jusqu’à provoquer un arrêt du temps. Mais Jack se rend rapidement compte que le temps n’est pas la seule chose qui ai été altérée par cette expérience et se découvre des pouvoirs lui permettant de contrôler le temps. Avec l’aide d’alliés insoupçonnés, il va tenter d’échapper à Monarch Solutions et de réparer ce qui a été brisé…

 

2. Scénario et déroulement de l’intrigue :

Le scénario est plutôt bien construit et se révèle plus complexe qu’il n’y parait au premier coup d’oeil au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. Remedy prend le temps de poser les bases de l’histoire du jeu dès le départ, sans partir sur les chapeaux de roues afin que le joueur appréhende bien les différents liens entre les personnages qui lui sont présentés et les événements en cours ou à venir. Du coup, on se retrouve avec une locomotive à vapeur, longue à la mise en route mais qu’on à du mal à stopper par la suite et ce n’est pas pour me déplaire !

Quantum Break : les échos quantiques

Le jeu est découpé en 5 actes distincts (découpés en plusieurs parties) et à la fin de chacun (5e excepté), vous serez placé dans la peau de Paul Serene et devrez faire un choix qui déterminera la suite des événements.

Quantum Break : les choix de fin d'acte

A chaque fois, vous pourrez entrevoir les grandes lignes de ce que va engendrer votre choix avant de le confirmer. Une fois le choix validé, un épisode de la série Quantum Break est lancé et sert de transition avec l’acte suivant, l’épisode étant un peu différent selon le choix que vous aurez fait précédemment et durant environ 25 minutes. A la fin de l’acte 5, l’épisode de série est remplacé par une longue cinématique. Le casting du jeu (et donc celui de la série) est assez remarquable puisque l’on peut y retrouver entre autres Shawn Ashmore (X-Men), Aiden Gillen (Game of Thrones), Dominic Monaghan (Lost / Le Seigneur des Anneaux), Lance Reddick (John Wick / Lost) et le motion capture permet de donner un rendu criant de réalisme au jeu. Gros coup de coeur pour Courtney Hope qui incarne Beth Wilder et que j’espère nous reverrons prochainement au cinéma.

Quantum Break : un jeu, mais aussi une série

Coté action, les amateurs de Call of Duty et Battlefield devront passer leur chemin. En effet, Quantum Break est un jeu à la troisième personne et les fusillades n’y sont pas primordiales contrairement à la trame narrative. Dans l’ensemble ce n’est pas génant en soi, mais on aurai aimé en avoir un tout petit peu plus histoire de pouvoir s’amuser un peu avec tous les pouvoirs mis à notre disposition.

 

3. Gameplay :

Suite à son exposition aux chronons lors de l’incident avec la machine à remonter le temps, Jack Joyce dispose de pouvoirs exceptionnels lui permettant d’influer sur le cours du temps. Ces aptitudes sont au nombre de 6 :

– la vision temporelle qui permet de déceler les éléments importants du décors ou les ennemis

– l’arrêt temporel permettant de figer le cours du temps sur une zone donnée

– l’esquive temporelle pour se déplacer rapidement à un endroit donné

– l’accélération temporelle qui donne la possibilité d’arrêter le temps et de se déplacer sur une courte période

– le bouclier temporel pour se mettre à l’abris des balles quand tout va mal

– l’explosion temporelle qui créé une déflagration dévastatrice à un endroit donné

Quantum Break : les capacités

Ces 6 pouvoirs, vous aurez le temps de les prendre en main au fil de l’intrigue, Remedy ayant eu l’intelligence d’intégrer le didacticiel de chaque capacité à l’histoire. Chaque pouvoir peut être amélioré grâce à des chronons que vous ramasserez dans le jeu. J’ai vraiment pris mon pied a utiliser ces pouvoirs, à les combiner pour varier les façon de venir à bout des hordes de Monarch Solutions lancées à ma poursuite. Mais les pouvoirs ne servent pas qu’à se battre puisqu’ils permettent également d’avancer dans le jeu en modifiant le cours du temps pour pouvoir franchir certains obstacles.

Pour vous donner une idée de ce qu’il est possible de faire avec les pouvoirs de Jack, voici une petite vidéo :

Ayant le jeu sur Xbox One ET PC, j’ai pu comparer la différence de prise en main entre les deux. La version Xbox One est très bien pensée, la maniabilité est excellente même si parfois un peu imprécise lors de l’utilisation de l’esquive temporelle par exemple. Pour ce qui est de viser, l’aide à la visée sera votre meilleure amie. Coté PC (Clavier / Souris) c’est excellent aussi, peut être un peu moins intuitif pour l’utilisation des pouvoir si vous ne prenez pas le temps de configurer au poil les touches mais pour la visée, la souris est redoutable et permet une meilleure précision qu’avec la manette.

Comme beaucoup d’autres jeux (Assassin’s Creed, FarCry, Rise of the Tomb Raider…), Quantum Break recèle un nombre impressionnant d’éléments à découvrir et on serait en droit de se dire que Remedy n’a pas réussi à contourner l’écueil du « il faut donner au joueur 10000 choses à ramasser pour allonger la durée de vie de notre jeu ». Et bien qu’on se le dise, ce n’est pas le cas. Là où nombre de jeux nous font ramasser des objets sans grand intérêt pour l’histoire en elle même, Quantum Break a donné une réelle utilité a tous les éléments à trouver qui deviennent alors de réelles sources d’informations, certes non capitales pour arriver à la fin du jeu, et donnent au joueur des précisions sur les différents liens qui unissent ou opposent les personnages ou sur le déroulement des événements.

Quantum Break : le suivi des objets à collecter

J’ai pris mon temps pour terminer le jeu, afin de lire presque tous ces petits éléments pour m’imprégner à fond dans l’histoire et je ne regrette pas les 36h passées sur Quantum Break !

 

4. Graphismes :

Globalement, les graphismes sont très beaux. Les jeux de lumières remarquables et la pléthore de détails donnent au jeu une âme qu’on prend du plaisir à regarder, quitte à s’arrêter 2 minutes pour contempler la vue. Lors des répliques temporelles, l’effet de fracture du décors environnant est de prime abord assez déroutant mais on s’y fait rapidement. Les détails sont omniprésents et surtout sont partout, aucune zone ne donnant l’impression d’avoir été fini grossièrement.

Sur Xbox One, les graphismes sont bon et on imagine que l’effet de fracture du décors aide beaucoup la console à tenir les 30 FPS.

Coté PC, Remedy recommande une configuration assez musclée pour une grande majorité de gamer avec :

– Intel i5 (3 GHz)

– NVIDIA GeForce GTX 970 / AMD Radeon R9 390

– 16Go de RAM

On notera qu’il faut impérativement jouer sur un PC équipé de Windows 10 (64 bits) avec DirectX 12 ! Une façon pour Microsoft de faire sauter le pas à un petit peu plus de monde…

De mon coté (i7 5960X / NVIDIA GeForce GTX 980Ti / 32Go de RAM), le jeu tourne en Ultra, c’est fluide quelle que soit la situation et le jeu est magnifique.

Quantum Break : le temps est brisé...

 

5. Les petits plus :

Je vous l’ai dis, j’ai le jeu sur PC et Xbox One et j’ai vraiment apprécié avoir ma sauvegarde synchronisée automatiquement entre les 2 plateformes. Pas besoin de me prendre la tête pour tout recommencer, on reprend exactement là où l’on s’est arrêté sur l’autre support. Plaisant, d’autant plus que les succès sont également en commun !

L’autre petit plus que je tiens à souligner une fois de plus c’est l’intégration d’une mini série entre les actes du jeu. C’est à mon sens un élément qui contribue grandement au succès du jeu et qui permet au joueur d’être un peu plus happé par l’histoire.

Et enfin, une copie numérique de Alan Wake et une copie Windows 10 de Quantum Break sont offertes pour l’achat du jeu en dématérialisé. Si vous optez pour la version physique, il faudra vous passer du code pour la version PC.

 

6. Conclusion :

Est ce que j’ai aimé Quantum Break ? Est ce que j’en veux encore ? Est ce que je reste un peu sur ma faim ? OUI, mille fois OUI ! Clairement, Quantum Break est pour moi le jeu de l’année sur Xbox One et la concurrence aura du mal à me faire changer d’avis. Le scénario, le choix des acteurs, les graphismes sont excellents et méritent qu’on prenne le temps de savourer ce titre exceptionnel qui est une franche réussite de mon point de vue. Sa durée de vie est correct avec une dizaine d’heures en fonçant, un peu plus pour ceux qui chassent tous les succès ou qui prennent leur temps.

Bien sûr, on peut lui reprocher un rythme peut être un peu trop lent au démarrage et je regrette qu’il n’y ai pas un tout petit peu plus de combats, la réalisation / mise en scène / narration prenant une place très importante dans le jeu. Petit point dérangeant : si sur Xbox One il est possible de télécharger toute la série pour ne pas avoir à la streamer (merci de penser aux petites connexions), sur PC cela ne semble pas être possible et les épisodes saccadent un peu par moment (j’ai pourtant la fibre). Dommage.

Qu’importe, Quantum Break vaut le détour et j’espère de tout coeur que Microsoft et Remedy lui donneront une suite aussi grandiose.

 

Sponsornot : Gratuit

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