Arduino et Raspberri Pi (notamment sa dernière version, le Raspberry Pi Model B) font de plus en plus parler d’eux, que ce soit sur Internet, entre amis ou collègues, dans les magazines, etc… Comme je suis quelque peu curieux et surtout friand de nouvelles technologies (oui, j’assume, je suis un gros geek), cela fait maintenant quelque temps que je pense à m’en offrir un, afin de voir ce que ce mini ordinateur a dans le ventre.

 

1. Présentation du Raspberry Pi : 

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un Raspberry Pi ? Imaginez une carte de crédit d’environ 10 à 15mm d’épaisseur, sur laquelle vous greffez tous les composants requis pour avoir un PC basique. Voici les caractéristiques du Raspberry Pi (source Wikipedia) :

 

Modèle B

Système sur puce :

Broadcom BCM2835 (CPU, GPU, DSP, SDRAM, et 1 port USB)

CPU :

700 MHz ARM1176JZF-S core (ARM11)

GPU :

BroadcomVideoCore IV, OpenGL ES 2.0, MPEG-2 and VC-1 (avec licence), 1080p30 h.264/MPEG-4 AVC high-profile decodeur et encodeur

Mémoire (SDRAM) :

512 Mo (intégré avec GPU)

Nombre de ports USB 2.0 :

2

Sortie vidéo :

Composite et HDMI

Sortie audio :

Stéréo jack 3.5mm

Unité de lecture/écriture :

SD / MMC / fente pour carte SDIO

Carte/connectique réseau :

10/100 Ethernet

Périphériques :

8 × GPIO, UART, I²C bus, SPI bus avec deux chip selects, I²S audio +3.3 V, +5 V, ground

Puissance :

700 mA (3,5 W)

Source d’alimentation :

5V via micro USB ou GPIO Header

Dimensions :

85.60mm x 53.98 mm x 17 mm

Poids :

45g

 

 

Un schéma pour vous donner une idée de la disposition des différents éléments :

 
Raspberry Pi Model B Schema

Comme vous pouvez le constater, on est très loin d’un processeur Intel Core i7 avec la dernière carte graphique à la mode. En revanche, cette configuration matérielle est suffisante pour faire tourner un certain nombre de distributions Linux (modifiées ou non) et d’autres OS, dont voici une liste non exhaustive : 

Vous l’aurez compris, les systèmes Microsoft et Apple, non compatibles ARM ne pourront être installés sur le Raspberry Pi, et même s’ils l’étaient (Windows CE est l’exception par sa compatibilité), la configuration bien trop modeste de ce PC miniature l’empêcherait de fonctionner correctement.

Et quid du prix me direz-vous ? Il faut compter environ une quarantaine d’euros pour s’offrir ce petit jouet. Ajoutez à cela le prix de la carte SD, de l’alimentation et du boîtier (qu’il est possible de faire soi-même) et vous arriverez probablement à une facture d’environ 80 euros.

Pour plus d’informations sur le Raspberry Pi, je vous invite à consulter le site officiel.

Voyons maintenant quel(s) projet(s) serai(en)t susceptible(s) de retenir mon attention afin d’exploiter le potentiel de cette petite carte…

 

2. Des projets infinis ou presque :

En parcourant la Toile, je suis tombé sur des dizaines et peut-être même des centaines d’utilisations possibles du Raspberry Pi. Quelques-unes ont retenu mon attention.

1. XBMC sur Raspberry Pi :

Faisant écho à ma série d’articles sur mon HTPC fonctionnant sous XBMC, ce projet m’intéresse tout particulièrement. Il me permettrait de déporter un XBMC sur ma deuxième TV, sans avoir à dupliquer le contenu du HTPC situé dans le salon. Pratique ! Le principe est simple : installer OpenElec (ou autre) sur le Raspberry Pi et lui ajouter XBMC pour pouvoir lire les fichiers multimédia du HTPC.

 XBMC sur le Raspberry Pi

 

2. Pi Emulator :

En lisant mon blog, vous avez dû vous rendre compte que j’étais aussi un adepte des jeux vidéo. J’ai donc été naturellement intéressé par les possibilités d’utiliser le Raspberry Pi pour émuler d’anciennes consoles de jeu aujourd’hui disparues ou hors de prix sur internet. Master System, Mega Drive, Game Gear, Game Boy, NES, Super NES, PS1… Le choix est vaste pour avoir un peu de fun !

 

3. Serveur :

WAMP et EasyPhp c’est bien pour dépanner, mais impossible de reproduire des conditions identiques à celles rencontrées sur un véritable serveur web. Je suis souvent de garde, à la caserne, avec une connexion incertaine. Pour moi, ce type de montage me permettrait d’effectuer des tests et de développer sans avoir à me soucier d’internet.

 

4. Streamer les jeux vidéo :

Steam a créé l’effet d’une bombe en dévoilant son SteamOS et les Steam machines. Mais pourquoi racheter une machine pour jouer sur sa TV quand on peut faire la même chose pour moins de 100€ ? Une solution basée sur le Raspberry Pi existe et me permettrait de pouvoir jouer à mes jeux PC directement sur ma TV sans avoir à me soucier de leur proximité pour peu que j’aie une prise réseau disponible…  Je me dois d’essayer ça !

Il existe bien d’autres projets autour du Raspberry Pi, je ne vais pas détailler plus que ça les divers projets auxquels je pense mais dites-vous bien que vous en entendrez probablement parler sur le blog…

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Après avoir mis mon NAS/HTPC en test pendant 2 semaines, je me suis enfin décidé à le configurer aux petits oignons et à le mettre en pré-production en attendant de commander les disques. Je vous détaille donc aujourd’hui le choix du système d’exploitation et les différents réglages que je lui ai appliqué…

Résumé de mes articles sur le sujet :

1. A la recherche de mon futur NAS

2. Mon NAS : Cahier des charges

3. Mon NAS/HTPC : Choix matériels

4. Mon NAS/HTPC : Montage et premiers tests

5. Mon NAS/HTPC : Configuration du système

Bonus : Choisir son serveur NAS

 

Conformément à ce que j’avais commencer à indiquer dans l’article précédent, je me suis orienté vers un Windows 8 Pro. En effet, après un mois de test, il s’est avéré que le dernier système d’exploitation de la firme de Redmond soit assez stable et assez peu gourmand en ressources ce qui est un vrai changement. De plus, la possibilité d’utiliser RDP pour l’administration à distance et les différentes commandes système avancées sont un réel plus qui me faciliterons la vie lors de la maintenance.

Je n’ai finalement pas pris le temps de tester avec une distribution Ubuntu pour voir ce que cela pouvait donner mais si quelqu’un a fait un article dessus, qu’il me le signale que je l’ajoute à l’article ! D’autre part, pour ceux qui voudraient tenter l’aventure, sachez qu’il est possible d’installer le système d’exploitation embarqué sur les NAS Synology : le DSM 4.2. Pour cela, je vous invite à vous rendre sur le site suivante : http://astrolabo.fr/?p=6179

 

1) Installation du système d’exploitation :

J’ai fais une installation basique de l’OS en partageant le disque de 500Go en 2 partitions de 250Go. Ce choix de partitionnement permet d’avoir suffisamment d’espace pour le système d’exploitation et également une seconde partition pour y stocker des fichiers tels que les drivers, les fichiers de configuration ou encore les différents fichiers (pochettes d’albums, de DVDs, etc…) d’XBMC. 

Infos système Windows 8

Pour la gestion des comptes utilisateurs, la grosse nouveauté de Windows 8 c’est de pouvoir s’y connecter en utilisant un compte « Microsoft », en gros une adresse hotmail, outlook, msn, etc… L’intérêt, c’est de pouvoir retrouver sa configuration lorsque l’on se promène d’un poste à un autre. Dans mon cas, l’intérêt de ce mode de connexion est nul, par conséquent je me suis orienté vers un compte « Classique ». L’avantage dans notre cas du compte local, c’est d’une part la possibilité d’utiliser la connexion RDP (via la connexion bureau à distance) et d’autre part de pouvoir avoir 2 comptes : un utilisateur et un administrateur. Pourquoi 2 comptes ? Tout d’abord, XBMC n’a pas besoin de droits administrateurs pour fonctionner et nous permettre de lire des vidéos. D’autre part, le NAS/HTPC est destiné à rester allumer H24, je ne serais pas tout le temps chez moi (je bosse de temps en temps quand même) et si quelqu’un d’autre souhaite y jeter un oeil, je ne risque pas de retrouver toutes sortes de logiciels installés alors que je ne l’avais pas décidé. D’autre part, cela me permet également d’affiner les réglages des différents services afin de ne donner par exemple que les droits en lecture sur certaines parties du serveur, mais nous y reviendrons plus tard.

 Comptes utilisateurs

Une fois l’installation terminée, j’ai installé tous les drivers pour mon matériel et également un antivirus, Kaspersky dont il me restait une licence sur mon contrat 5 postes. L’installation de base est terminée, nous pouvons maintenant passer à toute la partie configuration.

 

2) Configuration du système d’exploitation :

Dans cette partie, je vais aborder toute la partie configuration de l’OS, c’est à dire la configuration de l’espace de stockage (provisoire car je n’ai pas encore acheté les disques finaux), des comptes utilisateurs et administrateurs et du FTP.

a) L’espace de stockage :

L’espace de stockage est un des points crucial de notre installation, c’est pourquoi il est très important de bien définir ses besoins lors de la rédaction du cahier des charges. Dans mon cas, j’ai choisi le RAID5 afin d’avoir à la fois de la redondance et un maximum d’espace de stockage utile. Nous allons voir ici les notions de pools de stockage et d’espaces de stockage qui, quand on ne connait pas bien, sont un peu déroutantes, pour toute question, laissez moi un commentaire et j’essaierai de vous éclairer (si il y a beaucoup de demande je ferais un tutoriel la dessus).

Pour gérer l’espace de stockage, rendez vous dans le panneau de configuration et choisissez l’option « Espaces de stockage » :

 Configuration du stockage

 

Choisissez l’option « Créer un nouveau pool et un nouvel espace de stockage » dans la fenêtre qui vient de s’afficher :

 Configuration du stockage

 

Vous arrivez maintenant sur une fenêtre qui vous propose de sélection l’ensemble des disques que vous souhaitez inclure à votre Pool de stockage. La capacité totale du pool de stockage est l’addition des capacités respectives de chacun des disques que vous allez lui attribuer (si vous lui attribuez 2 disques de 2To et 1 de 3To, sa capacité sera de 7To). Vous pouvez utiliser des disques de capacités différentes si vous le désirez, cela ne pose aucun problème.

 Création d'un pool de stockage

 

 

Sélectionnez les disques que vous voulez intégrer à votre pool, cliquez sur « Créer un pool » et patientez pendant sa création. L’utilitaire vous propose maintenant de créer un espace de stockage au sein de votre pool. Nous allons donc créer un espace de stockage qui va occuper la totalité du pool :

 

Vous pouvez le nommer, lui attribuer une lettre de votre choix, sélectionner le type de résilience et sa taille. Je ne vais expliquer que le choix du type de résilience, car le reste coule de source. Nous allons choisir la résilience de type « Parité » qui équivaut au RAID5. Nous allons alors être amputé d’environ 30% de notre pool de stockage pour le calcul de parité mais nous aurons alors de la redondance avec une perte minimale d’espace (pour rappel : miroir double > 50% de la capacité totale en mois, miroir triple > près de 70% en moins !) :

 Miroir Double  Miroir Triple Parité 
     

 

Cliquez sur « Créer un espace de stockage » et patientez jusqu’à la fin du processus. Notre espace de stockage est maintenant créé, pour contrôler le bon déroulement du processus, un rapide coup d’oeil sur l’explorateur Windows suffit :

 Vérification de la création d'un espace de stockage

 

Passons maintenant à la configuration des comptes utilisateurs…

 

b) Les comptes utilisateurs :

Comme je l’ai indiqué au début de l’article, j’ai créé 2 comptes avec mot de passe. Nous allons maintenant configurer l’ensemble afin que lors d’un redémarrage du NAS/HTPC, il se reconnecte automatiquement avec le bon utilisateur.

Faites un « Windows +R » et saisissez la commande suivante :

control userpasswords2

 Commande d'accès à la gestion des utilisateurs

 

Décochez l’option « Les utilisateurs doivent entrer un nom d’utilisateur et un mot de passe pour utiliser cet ordinateur », cliquez su « Appliquer » et saisissez l’identifiant et le mot de passe de votre compte utilisateur (celui qui n’a pas de droit administrateur) avant de valider.

Gestion des comptes utilisateurs

Saisie des identifiants

 

La partie comptes utilisateurs est finie, lors du prochain redémarrage, Windows ouvrira directement la session de votre utilisateur standard. Passons aux options d’alimentation.

 

c) La gestion de l’alimentation :

Nous sommes actuellement en train de monter un NAS/HTPC. Le HTPC peut être éteint (ou mis en veille) et rallumé à la demande alors qu’un NAS doit être accessible à tout moment. Par conséquent, c’est sur ce principe que nous allons baser la configuration de l’alimentation. Cette partie de la configuration est à réaliser avec le compe « utilisateur » donc déconnectez le compte « Admin » et reconnectez vous avez le compte « utilisateur ».

Dans le panneau de configuration, ouvrez la « Options d’alimentation » et configurez comme ceci :

 Options d'alimentation

 

Certains diront que ça va consommer à mort vu qu’on est sur une base de PC desktop mais les photos parlent d’elles mêmes (5 disques dur installés et branchés à l’intérieur). 

Consommation au repos Consommation en activité
Consommation au repos Consommation en activité

 

La plupart du temps, lorsque que le NAS/HTPC est au repos, il ne consomme que 30w (dans la configuration actuelle) et le double lorsque l’on le sollicite (transfert FTP, lecture de vidéo…) donc pas non plus énormément et à peine le double « en charge ». Passons à la mise en place du FTP !

 

3) Mise en place du FTP :

La mise en place du FTP est assez simple lorsque l’on sait comment le paramétrer, mais il faut utiliser le compte « administrateur » pour effectuer l’ensemble de ces modifications.

Ouvrez le champ « Exécuter » avec un « Windows + R » et entrez la commande suivante :

appwiz.cpl

Installation du FTP

 

Cela va ouvrir la fonctionnalité « Ajout / Suppression de programmes », sélectionnez alors « Activer ou désactiver des fonctionnalités Windows » :

Installation du FTP

 

Ensuite, cochez les fonctionnalités « Internet Information Services (IIS) » en prenant soin de vérifier que le « Service FTP » et la « Console de gestion IIS » sont bien cochés :

Installation du FTP

 

Validez et patientez pendant l’installation des nouvelles fonctionnalités, l’ordinateur va devoir redémarrer. Attention, compte tenu de la configuration effectuée sur les comptes, il va redémarrer avec le compte utilisateur. Déconnectez vous et reconnectez vous avec le compte administrateur pour terminer la configuration du FTP.

 

4) Configuration du FTP :

On approche de la fin du tutoriel avec la configuration du FTP. Sur la page d’accueil de Windows 8, vous pouvez voir que l’icone du gestionnaire IIS est apparue, cliquez dessus : 

Icone Gestionnaire IIS

 

L’interface du gestionnaire est ouverte, je vous invite à faire un clic droit sur le site d’exemple et le supprimer. L’interface devrait ressembler à ça :

 

Je ne vais pas détailler l’ensemble des configurations, je mets les screenshots des différentes zones à configurer, je détaillerais plus dans la vidéo qui vient. Les configurations portent sur les options suivantes :

 

Authentification FTP : 

Authentification FTP

 

Exploration des répertoires FTP : 

Exploration des répertoires FTP

 

Filtrage des demandes FTP : On ne touche rien

Journalisation FTP :

Journalisation FTP

 

Messages FTP : On ne touche rien

Paramètres SSL FTP : On ne touche rien

Prise en charge du pare-feu FTP : On ne touche rien

Règles d’autorisation FTP :

 Règles d'autorisation FTP

Restrictions de tentatives de connexion FTP : On ne touche rien

Restrictions liées au domaine et à l’adresse IP FTP : 

Restrictions liées au domaine et a l'adresse IP FTP

 

Maintenant que la configuration de base est faite, il ne nous reste plus qu’à créer notre FTP !

Cliquez droit sur le répertoire « Sites » et ensuite sur « Ajouter un site FTP » : 

Créer site FTP

 

Sur la fenêtre qui s’affiche, indiquez un nom et un chemin d’accès physique. Ce chemin défini la racine de votre FTP et cela peut être un disque dur (ou espace de stockage précédemment créé) entier ou juste un répertoire situé sur cet espace de stockage. Pour ma part, j’ai sélectionné un disque entier : 

Créer site FTP

 

Sur la page suivante, ne touchez pas à la configuration IP, nous n’avons qu’une carte réseau donc le FTP choisira automatiquement la bonne. En revanche, si vous avez 2 cartes réseaux et que vous utilisez les deux (une pour les flux vidéos et une pour les transferts FTP par exemple), il sera judicieux d’indiquer quelle adresse (carte) il doit utiliser. Laissez ensuite cocher « Démarrer automatiquement le site FTP » et sélectionnez l’option « Pas de SSL » : 

Créer site FTP

 

Pour l’authentification, cochez l’option « De base » et cliquez sur terminer. Vous pouvez voir que nous n’avons pas défini d’autorisation particulière car cette configuration a été réalisée précédemment : 

Créer site FTP

 

Créer site FTP

 

Une fois que vous aurez valider, sur un autre PC de votre réseau local, lancez votre logiciel FTP favoris et testez une connexion vers votre serveur. La connexion devrait s’établir sans problème, votre serveur FTP est alors prêt à fonctionner : 

Créer site FTP

 

Ce tutoriel est à présent terminé, une vidéo complète est en cours de montage et sera ajoutée dans les jours qui viennent.

Prochaine étape : la configuration d’XBMC !

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