Commandée lors de la Paris Games Week 2013, j’ai reçu mon pack Xbox One + Call of Duty Ghosts le jour de sa sortie mondiale et n’aimant tester ce genre de produit à la va vite après 1h d’utilisation où l’on n’a pas le temps de tester les choses en profondeur, j’ai préféré prendre mon temps afin d’avoir un peu de recul.

Déballage

Le package contient les éléments suivants :

– La console Xbox One

– Le capteur Kinect 2.0

– Une manette

– Un micro casque filaire

– Un câble HDMI

– Un câble d’alimentation

– Un bloc d’alimentation

– Le code de téléchargement du jeu Call of Duty Ghosts

– Un code pour un abonnement de 14 jours au Xbox Live

Premier constat : les dimensions imposantes. Que ce soit la Xbox en elle-même, le capteur Kinect ou le bloc d’alimentation, on est bien loin de la taille du modèle d’avant, la Xbox 360 Slim. J’ai même bien cru à un instant qu’elle ne rentrerait pas dans mon étagère !

Xbox One : un design carré et massif

Son design est plutôt massif, carré et entièrement noir, alternant brillance et mât. Exit le tiroir du lecteur dvd, on alimentera maintenant le lecteur Blu-ray de la console par une fente située en façade.  Les grilles d’aérations sont situées sur la moitié du dessus et sur les côtés pour assurer une ventilation optimale.

La manette a quelque peu évoluée. Design et matériaux retravaillés, la manette s’adapte parfaitement à ma main et est très agréable au toucher. J’avais déjà eu l’occasion de l’avoir en main et de la tester lors de l’événement Area One à Paris et je retrouve exactement le même plaisir. Elle est un cran au-dessus de la manette 360.

Concernant la connectique, on retrouvera sensiblement la même que sur la Xbox 360 à quelques ajouts prêts :

– Port d’alimentation

– Port HDMI Out

– Port S/PDIF

– 2 ports USB à l’arrière et un sur le coté

– Port pour le capteur Kinect

– Port pour un capteur infrarouge déporté

– Port RJ45

– Port HDMI IN

Xbox One : une connectique complète

Ce dernier port est la grande nouveauté, il permet de brancher un décodeur TV pour l’afficher et le piloter directement depuis la console. C’est pratique lorsque l’on veut tout au même endroit mais l’inconvénient c’est que pour regarder la TV, il faut impérativement allumer la console.

Pour 530€, on notera que le package est tout à fait correct et on est en présence d’un produit d’une grande qualité. J’aurais néanmoins beaucoup apprécié qu’il contienne les éléments suivant à la vue de son prix tout de même élevé :

– Un abonnement de 6 mois ou un an au Xbox Live en lieu et place de la période d’essai de 14 jours… C’est du contenu numérique et ça ne coûte rien en termes de production.

– Une manette avec une batterie rechargeable d’origine. Cela aurait permis d’entrée de jeu de s’affranchir des piles et d’éviter d’avoir à acheter un kit play and charge à 20€…

Le branchement des divers éléments est aisé et en 10 minutes, la console est prête à être mise sous tension.

 

Déballage

Microsoft a conservé le petit son de mise sous tension, la console démarre et elle commence par télécharger et installer la mise à jour promise par Microsoft. Avec la fibre, il faut environ un petit quart d’heure pour télécharger et installer le patch mais de nombreuses personnes disposant d’un accès ADSL à faible débit se sont plaintes de la durée de mise à jour…

Place à la configuration initiale avec les options habituelles et quelques innovations concernant le mode de fonctionnement de la Xbox One. En effet, afin de rendre les mises à jour du système transparentes et nous éviter un temps d’attente avant utilisation, Microsoft a eu la bonne idée de nous proposer de choisir le mode de fonctionnent de notre console en nous proposant 2 choix :

– Mode éco : démarrage plus lent avec interruption pour appliquer les mises à jour

– Mode instantané : Démarrage plus rapide, téléchargement et installation des mises à jour automatique

Le choix du deuxième mode est parfait pour ceux qui ne souhaitent jamais attendre mais risque d’alourdir (légèrement) la facture électrique, obligeant la console à rester sous tension en permanence.

Après quelques minutes passées à régler les options de la console, me voici enfin sur l’interface de démarrage… Au final, il m’aura fallu environ 45min du déballage à l’arrive sur le dashboard ce que je trouve plutôt rapide pour une mise en route initiale (merci la fibre…).

 

Prise en main

Lorsque l’on est habitué à l’interface de la 360, cette nouvelle interface basée sur celle de Windows 8 fraichement sorti est un peu déroutante.

Pour l’interface à proprement parler, je ne me fais pas trop de soucis. Je dirais qu’elle est encore en phase de développement, peu d’options pour la personnaliser à notre guise et certaines fonctionnalités sont encore manquantes. Mais il s’agit d’une partie entièrement logicielle qu’il est facile de faire évoluer lors de mises à jours futures, ce qu’a déjà commencé à faire Microsoft lors de son dernier patch.

A l’heure actuelle, il n’est pas possible de paramétrer dans les moindres détails les tuiles que l’on souhaite afficher ni d’affecter un code couleur personnel ou encore un fond d’écran. J’espère que ces possibilités de customisation nous seront offertes dans le futur afin que chacun puisse adapter SON profil à SA personnalité.

Je configure ensuite rapidement mon compte Xbox Live et on me propose de paramétrer Kinect.

 

Kinect, ce big brother

Le fameux Kinect, celui qui a fait couler tant d’encre et levé tant de boucliers… Big Brother is watching me ! (au même titre que Facebook, Google et cie…)

Xbox One : Kinect is watching you !

Trêve de plaisanterie, la caméra s’allume et me demande de me placer devant elle afin qu’elle puisse me reconnaitre. J’ai également droit à un petit cours accéléré concernant les différentes vocales permettant d’effectuer les tâches courantes telles qu’allumer ou éteindre la console, lancer une application, se rendre dans le magasin Xbox…

Parlons-en justement de cette reconnaissance vocale. Je vois beaucoup de tests « minute » (ceux publié 2h après le déballage de la console) qui vantent les méritent de Kinect et sa reconnaissance vocale.

Je ne suis pas de cet avis malheureusement. Trop souvent, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois avant que ma console ne daigne démarrer grâce à la commande qui lui est associée. En revanche, pour naviguer dans le dashboard, lancer un jeu ou même dans certains jeux, je dirais que cela fonctionne plutôt bien… Lorsqu’on prend la peine le bien prononcer chaque commande avec une voix calme et posée.

En revanche, dans les jeux, l’interaction vocale via Kinect est assez bluffant ! On peut invectiver les boss, attirer l’attention des ennemis, etc… Au début, je n’ai pas vraiment utilisé cette fonctionnalité car j’avais peur d’être ridicule à parler à ma TV, et puis je me suis pris au jeu. L’inconvénient de cette fonctionnalité se rencontre en revanche le soir, lorsque la maison dort, il est alors difficile de parler à voix haute…

Et pour mémoire : il n’est plus nécessaire d’avoir Kinect connecté à la console pour que celle ci fonctionne (cela fait partie des nombreux revirements parmi les décisions de Microsoft).

 

Mais Kinect ce n’est pas que cela.

Le capteur est également capable de reconnaitre les QRCode. Inutile me direz-vous ? Pas tant que ça… En effet, les cartes d’abonnements, les jeux ou contenus à télécharger vendus sur de petites cartes en cartons, disposent non seulement d’un code à 25 caractères que l’on peut entrer caractère par caractère sur le site ou le dashboard, mais également d’un QRCode. Ce code, une fois placé devant l’œil de la caméra, est lu, analysé et permet de lancer le téléchargement du contenu qui lui est associé. Simple, rapide, efficace !

Comme je le disais plus haut, le capteur est également capable de nous reconnaitre (aller arrêtez de flipper un peu… vous traversez la route tous les jours !) et dans ce domaine, je dois avouer qu’il est vraiment redoutable.

Reconnaissance initiale : en tee shirt sans lunette, sans barbe.

Première tentative : en sweat, sans lunette, sans barbe. Succès !

Deuxième tentative : en sweat, avec lunette, sans barbe. La console m’a demandé de confirmé que c’était bien moi. Elle m’a reconnu, mais a préféré me demander la confirmation. Pas mal !

Troisième tentative : en sweat, sans lunette, avec barbe. La console ne m’a pas reconnu et j’ai été obligé de lui indiquer que c’était moi.

Depuis, elle me reconnait sans problème, quelle que soit ma tenue, mon port de lunette ou la taille de ma barbe. On sent que la caméra Kinect 2.0 a un très gros potentiel, espérons juste que les développeurs en tirent parti dans leurs prochains titres.

 

Silence !

Alors que j’étais habitué à une 360 ayant tendance à souffler fort pour expulser l’air chaud (très chaud ?) et à faire vrombir régulièrement le lecteur de DVD pour ses accès en lecture lorsque l’on n’installe pas les jeux sur le disque dur, j’ai été plus que surpris d’être obligé de tendre l’oreille tout prêt de la console pour l’entendre ronronner.

Je me suis tout d’abord dis qu’étant sur le dashboard, il était normal qu’elle ne peine pas trop. Je passe donc mon QRCode Call of Duty Ghosts, patiente pendant le téléchargement et l’installation du jeu et c’est parti pour une petite tuerie !

A ma grande surprise, la console reste silencieuse. Même après quelques heures, elle ne bronche pas. Vraiment plaisant !

Niveau température, elle ne chauffe pas outre mesure. Le flux d’air doit être assez bien optimisé et l’air chaud est expulsé par la grille supérieur, celui-ci allant toujours vers le haut, l’emplacement de la grille et l’orientation du flux d’air est donc plutôt bien pensé (nombre de boitiers PC ne proposent toujours pas de grille en haut de leurs boitiers…).

Et le lecteur Blu-ray dans tout ça ? Lui aussi, il se révèle plutôt silencieux que ce soit lors de l’installation initiale d’un jeu ou lors d’une partie. N’ayant pas de disque Blu-ray à disposition, je n’ai malheureusement pas pu tester la lecture d’un film.

 

Une console multimédia

La possibilité de connecter le décodeur TV sur la console permet d’avoir la TV sur la console de jeu, concentrant tout sur un seul et même périphérique. L’ancrage TV ravira ceux qui veulent garder un œil sur la TV tout en jouant mais ne sera pas ou peu utilisé par les gros gamers qui au fond s’en fichent de la TV…

L’ancrage ne se limite pas qu’à la TV car il est également possible d’ancrer Skype et de poursuivre sa partie tout en tchatant vocalement avec un ami ou sa famille.

Skype est une composante importante dans le système de Microsoft. Racheté par la firme de Redmond, le logiciel de visioconférence tire parti de Kinect pour la partie audio et vidéo. Lors de discussions vidéo, le capteur de la caméra va suivre l’interlocuteur pour qu’il soit en permanence au centre de l’image. Si c’est un groupe de personnes qui est face à l’écran, Kinect est non seulement capable de s’adapter pour afficher l’ensemble du groupe, mais il fera également parfois le focus sur la personne ayant pris la parole.

La possibilité de connecter un décodeur TV et la présence de Skype par défaut sur la Xbox One lui confère déjà une bonne dimension multimédia mais Microsoft ne doit pas en rester là pour continuer de conquérir les foyers. Pour ma part, je n’utilise encore que très peu les fonctionnalités multimédia qui se résument à une session Skype de temps à autre.

 

Verdict

La Xbox One est un peu massive, au design réussi avec des accessoires ayant une finition excellente. Niveau performance, on sent qu’elle en a sous le capot mais que ce potentiel ne sera pas exploité pleinement dans l’immédiat. Kinect est assez précis, aussi bien pour la reconnaissance vocale que vidéo et dispose d’un potentiel que les développeurs devront plus exploiter dans le futur.

La dimension multimédia, déjà présente avec l’ancrage de la TV lors d’une partie est un plus qui devrait séduire les foyers qui ne cherchent pas qu’une console de jeu et sera d’autant plus renforcé à la fin de l’année lors de l’arrivée de Netflix en France.

Pour son prix, on aurait aimé avoir une manette incluant par défaut une batterie rechargeable, cela aurait évité des frais supplémentaires (environ 20€) pour un kit play & charge. Mais forcément, cela aurait fait moins de ventes d’accessoires pour Microsoft.

Tout ce qu’on attend maintenant, ce sont des jeux qui exploitent beaucoup plus les possibilités de la Xbox One et qui dévoileront pleinement son potentiel.

Si vous ne vous êtes encore décidé ni pour la Xbox One ni pour la PS4, patientez encore un peu, presque tous les jeux sortant sur la next gen sortent aussi sur l’ancienne génération, Xbox 360/PS3. Pour ma part, je suis satisfait de mon achat mais j’attends tout de même de vrais jeux next gen.

Sponsornot : Zéro collaboration

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