Aujourd’hui je vous vais parler de PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG), un jeu qui fait fureur actuellement sur Steam et qui affole tous les compteurs, aussi bien celui du nombre de copies vendues, que beaucoup de jeux lui envieraient, que celui du nombre de joueurs connectés simultanément aux serveurs Steam. Comment expliquer un tel succès en seulement quelques mois ? Cet engouement est il justifié ? Voilà mon avis et quelques éléments de réponse.

PlayerUnknown’s Battlegrounds : qu’est-ce que c’est ?

PlayerUnknown’s Battlegrounds, aussi connu sous le nom de PUBG, est un jeu de tir de type battle royale qui est sorti en accès anticipé sur Steam au mois de mars 2017. Le jeu s’est fortement inspiré de H1Z1 (un autre jeu de type Battle Royale) au niveau de son gameplay mais a réussi a créer une alchimie qui l’a propulsé en quelques semaines sous le feu des projecteurs.

Le principe est simple : 100 joueurs sont largués sans aucun équipement au-dessus d’une île de 8 par 8km (64km²) avec comme but de ramasser armes et équipement et survivre jusqu’à être le dernier joueur en vie. Pour corser le tout, la zone de jeu autorisée est réduite graduellement au fil de la partie obligeant ainsi les concurrents à se rencontrer, s’affronter et s’entretuer.

Le jeu offre plusieurs modes de jeu tels que la vue à la première ou la troisième personne mais également un système de jeu en solo, duo ou par équipe de 4, obligeant ainsi les joueurs à adapter leur style de jeu en fonction du mode choisi.

Voilà dans les grandes lignes à quoi ressemble PUBG.

 

PUBG en quelques chiffres

Vous ne le savez peut-être pas mais bien que l’on en entendre parler partout, PlayerUnknow’s Battlegrounds n’est pas encore sorti dans sa version finale et malgré cela il a fait tomber quelques records que l’on pensait, il y a encore quelques jours, inégalables. Je parle bien entendu du nombre de joueurs connectées simultanément aux serveurs steam qui a dépassé le record depuis longtemps détenu par DOTA2 et qui s’élevait à 1.291.328 joueurs connectés simultanément sur les serveurs. En effet, PUBG a atteint le 16 septembre dernier les 1.322.507 joueurs connectés simultanément, et a explosé son propre record en dépassant allègrement les 2.000.000 de joueurs, ce qui fait de lui à ce jour le jeu le plus joué sur Steam de tous les temps.

 

Niveau volume de ventes, PUBG a réussi a écouler à ce plus de 16 millions de copies… 16 MI-LLIONS !

Un jeu en accès anticipé je vous le rappelle, il n’a donc rien à envier à d’autres AAA qui aimeraient comptabiliser autant d’exemplaires écoulés et je vais essayer de vous donner quelques points de comparaison.

Voici quelques chiffres que j’ai tiré du site Steam Spy avec les dates de sorties de chacun des jeux sélectionnés :

CS:GO (21/08/2012) : 34.106.818

The Elder Scrolls V : Skyrim* (11/11/2011) : 12.036.918

GTA V (13/04/2015) : 7.690.945

H1Z1 (17/02/2016) : 7.352.275

Rocket League (07/07/2015) : 6.285.931

Ces chiffres ne concernent que les ventes sur la plateforme Steam pour 2 raisons :

1 – il est très difficile voir quasi impossible de trouver des volumes de ventes fiables tous supports confondus

2 – PUBG n’est aujourd’hui disponible que sur Steam et par soucis d’équité, j’ai essayé de sélectionner des jeux qui ne sont disponibles que sur cette plateforme

3 – Je n’ai inclus aucun Free-to-Play pour ne pas fausser la comparaison

*Pour Skyrim, je n’ai pas inclus les chiffres de la Special Edition, seulement de la toute première édition

Vous pouvez constater que PUBG est hors normes. Aussi bien au niveau du nombre d’exemplaires écoulés alors que le jeu n’est même pas encore sorti, qu’au niveau du nombre de joueurs qui y jouent. On pourrait se dire que ces statistiques sont erronées et que beaucoup de joueurs n’y ont joué que quelques minutes, voir quelques heures.

Pour vous donner une idée, 70% du nombre de joueurs total sur PUBG a passé plus de 20h sur le champ de bataille ! Avec une telle durée, on ne peut pas parler d’essai car en règle générale, l’avis sur un jeu se fait sur l’expérience des quelques premières heures manette en main. Vous vous demandez sûrement ce qui peut bien provoquer un tel engouement chez les joueurs qui viennent de tout horizons tels que CS:GO, H1Z1, Overwatch… et surtout pousser certains éditeurs tels que Epic Games (le mode battle royale récemment déployé sur Fortnite) à s’engouffrer dans la brèche. De mon point de vue, les raisons sont multiples et je vais vous expliquer pourquoi…

 

La folie PUBG

La première raison et la plus importante des raison est pour moi le gameplay qui, bien que tiré en grande partie de H1Z1, a su trouvé la petite étincelle qui font d’un simple jeu un vrai hit. J’ai pourtant testé H1Z1 afin d’avoir un point de comparaison et surtout savoir si PUBG n’était qu’une simple modification graphique d’un jeu déjà existant. Hélàs, impossible d’accrocher à H1Z1 comme j’ai pu accrocher à PUBG, impossible de retrouver les décharges d’adrénalines ou les sueurs froides que j’ai pu avoir sur PUBG. Le système de visée, les stratégies à mettre en place pour remporter la partie, le rythme des parties, la gestion de l’équipement, l’environnement avec météo aléatoire à chaque partie, le mode first person… Bref, tous ces éléments de jeu sont très bien gérés et intégrés dans PUBG et bénéficient régulièrement de mises à jour. 

Cela m’amène a la 2e raison pour laquelle PUBG rencontre un succès phénoménal c’est qu’il bénéficie de mises à jour régulières qui sont pour la plupart issues des avis des joueurs. Car oui, il ne faut pas se le cacher, écouter les demandes de sa communauté et développer des mises à jour en conséquence est aujourd’hui un facteur clé qu’aucun développeur ne devrait ignorer. En améliorant le système de visée, en équilibrant le rythme des parties, en ajustant la puissance des armes, en étoffant l’arsenal mise à disposition des joueurs, en annonçant une nouvelle maps, etc… PUBG a su s’attirer les bonnes grâces de sa communauté grandissante et surtout la fidéliser. De plus, un jeu suivi par un développeur rencontre toujours plus de succès qu’un jeu mis sur le marché et laissé à l’abandon ou progressivement délaissé (cf. H1Z1).

3e point important : l’aspect compétitif. Dès le départ, PUBG a su intégrer un aspect compétitif avec un système de classement par région / type de partie (solo, duo, squad) ce qui a eu pour effet d’attirer énormément de joueurs d’autres FPS qui voulaient voir si ils pouvaient briller dans les hautes sphères du classement (actuellement réinitialisé régulièrement). Cette facette compétitive est bien entendu là pour orienter le jeu vers l’e-sport qui connait aujourd’hui un développement exponentiel et où tout jeu multijoueurs tente de se faire une place. Mais outre cet aspect compétitif, même les joueurs ne cherchant pas la performance mais uniquement un bon moment à passer y trouverons leur compte. Il y en a pour tous les goûts !

Enfin, il existe un mode custom qui permet de créer ses parties avec les paramètres que l’on souhaite, la fonctionnalité idéale pour monter des parties personnalisées assez fun ou alors restrictives (seulement un type d’armes précis par exemple). Cette fonctionnalité permet à tout un chacun d’organiser un tournoi ou une partie fun, augmentant encore l’intérêt qu’on pouvait trouver au jeu jusqu’alors.

 

Le revers de la médaille

Les inconvénients d’un jeu en accès anticipé sont multiples. Le premier écueil qui semble avoir été évité avec aisance c’est celui d’un manque d’engouement pour le jeu qui pousse le développeur à abandonner son projet. Des précédents existent par dizaines voir centaines, au grand dam de ceux qui ont acheté le jeu lors du lancement de l’accès anticipé… Ce n’est pas le cas pour PUBG qui a su captiver ses joueurs et en attirer toujours d’avantage.

Le deuxième risque c’est que bien que suivi de façon régulière par la sortie de mises à jour plus ou moins rapprochées le jeu ne sorte jamais dans sa version finale, condamné à rester en accès anticipé soit à cause d’un développeur trop exigeant et souhaitant sortir un jeu parfait (SPOIL : c’est impossible, il y a qu’à voir le nombre de AAA qui publient un patch correctif de 30Go le jour de la sortie du jeu… Coucou Ubisoft, Bethesda, Activision), soit à cause d’un développeur trop frileux qui aimerait sortir son jeu en version finale mais qui craint qu’on lui reproche de sortir un jeu pas assez aboutit en version finale… Rester en accès anticipé ce n’est pas forcément bloquant mais cela vous prive des joueurs qui hésitent à prendre un jeu en accès anticipé pour la raison que j’évoquais juste avant. Pour PlayerUnknown’s Battleground cela ne devrait pas être le cas puisqu’une sortie en version définitive est prévue pour le début de l’année 2018 si tout va bien, sûrement grâce au soutien de Microsoft qu’il s’est offert une exclusivité temporaire sur le jeu (que le géant de Redmond espère bien prolonger d’ailleurs).

Autre soucis, et bien que PUBG soit régulièrement mis à jour, les bugs vont et viennent tant au niveau des configurations du jeu (le problème des attributions de touches qui sautent à chaque fermeture du jeu par exemple) ou encore des problèmes de connexion aux serveurs.

Je finirais avec un dernier point et non des moindres, bien qu’il y en ai surement d’autres auxquels je n’ai pas pensé : les tricheurs. Car oui, les tricheurs sont partout et il faut le dire : c’est un cancer qui gâchent l’expérience de jeu des honnêtes joueurs. Des jeux comme COD par exemple n’en sont pas exempts et malheureusement, PUBG ne déroge pas à la règle… Que ce soit via des logiciels tiers ou bien directement en jouant en équipe sans y être (2 joueurs qui jouent ensemble en mode solo ou bien 2 ou 3 équipes qui jouent ensembles en mode escouade), les moyens sont multiples et le nombre de bans ces derniers jours à atteint des sommets (322.000 bans annoncés par BattleEye, avec une moyenne par jour se situant entre 6.000 et 13.000 bans).

 

Et mon avis sur le jeu dans tout ça ?

Si vous me suivez sur Twitter, vous devez déjà savoir que je suis fan de PUBG. Acheté 3 semaines après sa sortie en accès anticipé, je comptabilise plus de 180 heures de jeu avec quelques Top1 mais surtout de supers moments ingame aussi bien en solo qu’en squad avec des potes. La possibilité de gérer sa game comme bon nous semble, en ayant le choix du point de départ, de son moyen de locomotion, de son équipement (sous réserve d’avoir de la change au loot bien entendu)… Tous ces ingrédient font que j’ai immédiatement accroché au gameplay de PlayerUnknown’s Battlegrounds.

Les graphismes sont plutôt beaux pour un monde de cette taille mais sachez qu’une bête de guerre sera nécessaire si vous voulez monter le niveau de graphisme car oui, PUBG est très gourmand en ressources ! De nombreux sites détaillent les configurations à apporter au jeu pour qu’il fonctionne de manière optimale, ne vous offusquez pas si il vous est conseillé de mettre de nombreux paramètres en faible voir très faible. Les décors sont plutôt sympa même si à l’heure actuelle on commence a avoir fait le tour de la map.

Heureusement qu’ils ont ajouté la pluie, puis le brouillard dans les conditions météorologiques, cela permet de donner un peu de piment aux parties en attendant l’arrivée de la nouvelle map !

Les parties en escouade sont top, bien qu’elles ne laissent que peu de place à l’erreur de placement ou d’atterrissage… 1 vs 3 ou 4 c’est pas vraiment à votre avantage… Bref, si vous en avez marre de H1Z1, que vous voulez tater autre chose que Fortnite ou Dofus, je ne peux que vous inciter à tenter l’expérience sur PlayerUnknown’s Battlegrounds, qui a déjà marqué de son empreinte le monde du jeu vidéo, popularisant en quelques mois le mode de jeu Battle Royal au nez et à la barbe de tous les grands studios. Il vous en coûtera 30 euros sur Steam, ni plus, ni moins.

Si vous voulez en savoir plus sur le jeu, une seule adresse : http://playbattlegrounds.com/

Sponsornot : Zéro collaboration

0 comments

XHTML: You can use these tags: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.